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"Nous devons dire à l'Iran que tout acte de terreur en Europe est absolument inacceptable et aura de graves conséquences ", a dit Gérard Deprez
Extraits d'un communiqué de presse – Groupe des Amis d'un Iran libre (Parlement européen) - Bruxelles - 10 octobre 2018
A l'occasion de la 16e Journée mondiale contre la peine de mort, Gérard Deprez, membre du Parlement européen et président du " Groupe des Amis d’un Iran libre ", a publié une déclaration dans laquelle il exprime sa " profonde préoccupation face aux exécutions en République islamique d'Iran ". Le " Groupe des Amis d’un Iran libre " est un groupe du Parlement européen qui a été créé en 2003 et bénéficie du soutien de nombreux députés de différents groupes politiques.
"L'Iran compte actuellement le plus grand nombre d'exécutions per capita au monde ", prévient M. Deprez, ajoutant que, selon Amnesty International, plus de la moitié des exécutions enregistrées dans le monde en 2017 ont eu lieu en Iran.
Selon les autorités du régime et les médias officiels, plus de 230 personnes ont été exécutées en Iran depuis le début de l'année, rappelle Deprez. Les chiffres réels sont généralement beaucoup plus élevés, selon la résistance iranienne.
" Rien que dans le mois de septembre 33 personnes ont été pendues, dont 9 prisonniers politiques", dit-il. Il s'agit notamment de l'exécution de trois prisonniers politiques kurdes, que le régime iranien a exécutés en dépit d'une procédure judiciaire douteuse et des appels internationaux visant à faire cesser les exécutions.
Deprez rappelle également que cette année marque le 30e anniversaire du massacre de 1988, un crime contre l'humanité dans lequel le régime iranien a exécuté plus de 30.000 prisonniers politiques en l'espace de quelques mois. La plupart des victimes étaient liées à l'Organisation des Moudjahidines du peuple d'Iran (OMPI ou MeK).
"Aucun des criminels responsables de ce crime contre l'humanité n'a été traduit en justice. En fait, beaucoup d'entre eux occupent des postes de premier plan dans le régime iranien ", écrit Deprez. Il s'agit notamment de l'actuel et de l'ancien ministre de la Justice de M. Rouhani, Alireza Avaii et Mostafa Pourmohammadi. Tous deux étaient membres des "commissions de la mort", des groupes d'ecclésiastiques qui allaient dans les prisons et condamnaient les prisonniers politiques à mort au cours de brefs procès d'une durée de quelques minutes.
"Nous sommes également profondément préoccupés par plusieurs complots terroristes de l'Iran contre l'opposition, en particulier l'implication d'un diplomate iranien dans une tentative d’attentat à la bombe contre un grand rassemblement du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) à Paris en juin 2018, écrit Deprez. Les autorités européennes ont traqué et déjoué le complot terroriste dirigé par Assadollah Assadi, un diplomate du régime iranien en poste à Vienne. Les autorités allemandes ont arrêté Assadi, et récemment un tribunal allemand a rendu le verdict pour le remettre aux autorités belges, où il sera jugé pour son implication dans le complot terroriste.
Le gouvernement français s'est également inquiété des activités d'espionnage et de terrorisme menées par les ambassades et les diplomates du régime et a récemment décidé de geler les avoirs du ministère du renseignement et de la sécurité du régime.
Au moins deux autres complots terroristes du régime ont été découverts et déjoués cette année, l'un en Albanie, où résident des milliers de membres de la MeK, et l'autre aux États-Unis, où les agents du régime ont espionné les partisans et les membres de la MeK et du CNRI et planifié leur attaque.
Toutefois, il reste encore beaucoup à faire.
"Malheureusement, l'UE a observé le silence. Ce silence ne fait qu'encourager les mollahs",prévient Deprez. "Dans cette situation où le régime iranien attaque son propre peuple à l'intérieur de l'Iran et planifie également le terrorisme sur le sol européen, nous devons adopter une ligne dure à l'égard de l'Iran."
C'est ce qu’ont abordé également d'autres politiciens européens lors d'une récente conférence à Bruxelles, en Belgique, où ils ont demandé à Federica Mogherini, responsable de la politique étrangère de l'UE, d'adopter une position plus ferme vis-à-vis des actes terroristes de Téhéran.
"Nous devons dire à l'Iran que tout acte de terreur en Europe est absolument inacceptable et aura de graves conséquences ", a dit M. Deprez. "Nous sommes déçus que nos gouvernements européens et l'UE essaient encore de jouer la complaisance à l’égard de ce régime brutal avec un espoir de modération !".
Dans un contexte où la population iranienne continue de manifester et d'appeler à un changement de régime pour établir un État démocratique, M. Deprez rappelle que l'Europe doit se ranger du côté de la population et non des mollahs. " C'est une dictature religieuse et non un État normal ", écrit-il.
"Nous devons dire à nos gouvernements européens et à l'UE que toute expansion des relations avec l'Iran doit être conditionnée à l'arrêt des exécutions et à des progrès clairs en matière de droits humains et de droits des femmes ", recommande Deprez.
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